Rions (très jaune !) ensemble!

Savez-vous qui est le nouveau gouverneur de Tripoli,adoubé tant par les « rebelles » lybiens que les chefs de la coalition ?Abdelhakim Belhaj,traqué dans le début des années 2000 par la CIA! Finalement et non sans mal capturé par elle et jeté au fond de l’une de ces « prisons secrètes » étrangères utilisées par les américains pour ne pas faire chez eux le mauvais travail,sise à Bangkok.Derrière Khadafi,le si peu fréquentable,se pressent en rangs serrés ses cohortes de séides déserteurs qui furent les exécutants de ses basses oeuvres.Qu’en pensent nos nouveaux Kléber qui se pavanent sur nos écrans?Que feront les héritiers de ces « révolutions arabes  » quand ils se seront solidement arrimés au pouvoir?Le naturel chassé reviendra-t-il au galop?

Quand et comment est née l’idée d’écrire la faux

En 1990, je possédais une assez grande connaissance du milieu des affaires. Ma carrière publicitaire passée et le succès considérable de l’Imprécateur avaient étoffé mes relations. C’est ainsi que sans trop fréquenter le dit milieu et même en m’éloignant progressivement de lui, j’y conservais des contacts sûrs à des postes souvent éminents. J’étais donc un écrivain informé. Cette année là, le président de l’un des plus importants groupes d’Europe, qui existe toujours quoiqu’il ait subi de profondes mutations, tomba gravement malade et finit par être hospitalisé dans un service ad hoc. J’appris alors qu’au seuil de la mort, il convoqua dans sa chambre d’hôpital ses principaux collaborateurs afin de donner ses ultimes instructions au sujet d’un dossier près d’aboutir au terme d’interminables négociations conduites par lui d’une main de fer. Cette réunion extraordinaire autour d’un patron qui pouvait à peine parler, me fut racontée par l’un des hauts cadres présents. J’avais assez régulièrement fréquenté ce potentat de notre économie depuis la publication de l’Imprécateur, car il se piquait d’aimer la littérature, lui que l’on décrivait comme un homme dépourvu de la moindre sensibilité. Et donc, cette réunion anthume et surréaliste avait tout pour m’impressionner : la mort planant sur la haute finance, c’était mon truc.

L’année suivante, en Ariège, j’aperçus non loin de chez moi, un grand et vieux paysan que j’avais côtoyé dans mon enfance et ma jeunesse, une sorte de géant qui effrayait les enfants voleurs de pommes et de cerises, et qui, pour son plaisir sans doute, maniait une faux géante elle-même, une faux de l’ancien temps, et fauchait quelques herbes qui avaient envahi les talus du chemin. Alors se produisit un déclic, un de ces signaux qui bouleversent les romanciers, car ils leur indiquent une direction féconde et inattendue : j’ai, en un éclair, rapproché ce faucheur de la réunion de l’hôpital. J’ai décidé sur le champ de faire du patron mourant un descendant de la famille du faucheur géant ariégeois. Et que la fameuse réunion aurait lieu non dans un hôpital mais au pied des montagnes de ces ancêtres que je lui avais attribué au nom du démiurgisme du créateur. La mort, et son emblème la Faux,oui, planant sur la finance mondiale. Un roman « fantastique » , une sorte de conte  moral onirique, de bataille de  Roncevaux opposant la puissance de l’argent aux forces ataviques qui ne cessent de gouverner l’être humain, et la victoire de celles-ci.